(AIP)- Des acteurs du secteur privé, notamment des représentants des faîtières et filières agricoles et industrielles, et des structures d’appui au commerce se sont réunis, mardi 29 novembre à Abidjan, dans le cadre d’un atelier initié par le Comité national de la zone de libre-échange continentale africaine (CN-ZLECAf), afin de sélectionner des produits prioritaires devant permettre à la Côte d’Ivoire d’être davantage compétitive et de se positionner sur le marché continental de la zone.
Placé sous la présidence du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, cet atelier est organisé avec l’appui de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
Selon le représentant du ministre en charge du commerce, le conseiller technique Alain Konan, il s’agit de mettre en avant tous « les avantages comparatifs » des produits et services ivoiriens, de sorte à identifier les éléments sur lesquels s’appuyer dans le cadre de cette intégration continentale.
Ainsi, un certain nombre de produits déjà examinés par le ministère, notamment le café, le cacao, l’anacarde, le coton, l’hévéa, faisant partie des habitudes d’exportation du pays en Europe et en Amérique, sont intégrés à cette sélection.
Ces produits identifiés permettront à la Côte d’Ivoire de « s’attaquer » à des marchés plus vastes et variés du continent, a déclaré M. Konan.
Pour le chef de la Section des initiatives sous-régionales à la CEA- Afrique de l’ouest, Amadou Diouf, cet examen des produits prioritaires permettra à la Côte d’Ivoire de se positionner non seulement sur le marché sous-régional où elle a déjà une place « dominante », mais aussi d’aller explorer des opportunités au niveau des autres sous-régions africaines.
Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de l’étude de stratégie sectorielle de commerciale, diligentée par les différents acteurs de la zone, constitue une invitation du secteur privé ivoirien à donner son avis sur les produits prioritaires et également identifier les critères de sélection de ces produits.
Selon la représentante de la secrétaire exécutive du CN-ZLECAf, Marie-Clarence N’Guessan, tous les avis des filières de l’agro-industrie, du textile, des NTIC seront pris en compte dans l’élaboration de cet étude commerciale offensive.
Depuis le 1er janvier 2021, les pays africains ont officiellement commencé des échanges dans le cadre de la mise en oeuvre de la ZLECAf qui représente un marché de 1,2 milliard de consommateurs et un PIB combiné d’environ 3 000 milliards de dollars américains, pour les 54 États membres de l’Union africaine.
La ZLECAf est aujourd’hui la deuxième plus vaste zone de libre-échange à voir le jour depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce, après le Partenariat régional économique global en Asie et dans le Pacifique. Les économistes affirment que cette zone commerciale africaine pourrait aider des dizaines de millions de personnes à sortir de la pauvreté au cours des 15 prochaines années.
A ce jour, 44 des 55 pays africains ont ratifié l’accord et 88 ?s négociations sur les règles d’origine spécifiques aux produits ont été conclues, couvrant ainsi plus de 70 % du commerce intra-africain, fait- on savoir.
Credit:(AIP)